Écritures 

Dédicace :
à tous les voleurs de livres et à ceux qui ne peuvent accéder à l'internet,
et à toi gentil visiteur qui perd son temps sur ces pages futiles.

 

   

J'aime pas ça du tout !

 

POÉSIE

 

Yan Kraffe


Télévision
Poèmes



Lueur hagarde et grise, mère
Aimante, qui à l’enfant confère un air

Terne au fond du soir,
Evadé d’un rêve et pris,
Lié à ses fils d’éclairs gris ;
Epris d’elle, son miroir,
Vissé sans trêve, aigri
Il la regarde sans s’y voir
S’égare, peur du noir,
Il s’endort enfin et elle rit
Overdose, gamin, game over
Navré vraiment, télévisionnaire...


 




Elle et lui


L’Elie et Louise dévalent au galop
Le long des collines et
L’alizé alloue à Louise
La lie des ailleurs à la limite
Des langueurs illicites,
Le long de ses livres plissées,
Les lèvres exquises de Louise qu’elle
Livre à l’Elie noyé par mille glaïeuls
L’allure égale à Louise l’élue
Dont les galbées gambilles
Liées rectilignes le long des allées fleuries
Louvoient et balancent son bassin
Langoureux ballottent et gondolent ses seins,
Lors que s’allonge l’Elie à son flanc
Doré de soleil et brûlant d’envie.


 




Cordes.


Et l’accord accoure
De corde en corde
Et caresse l’espèce
Des espaces épaissis
Opaques d’impacts
De corps célestes
Ossifiés d’aspects
Disséminés et d’aucun
Censure la soif
Distillée le long des
Corps crevassés en somme
Déçus de ne t’avoir su
Muse démise : Musique !

 




Musique


Malmenée et mal mise
Usurpée et soumise
Sillonnée et cédée aux
Imbécillités dues aux faits
Qualifiés des malfaiteurs
Usinés ; contrefacteurs
Edifiant nos oreilles en trophée.


 




De ce vent d'est,

( bar à pirates )
et des vents marins...


( recueil de balivernes et autres moqueries )

Là bas, en bord de place,

Etablis en commerce,
Claude nous menace,
Hausse le ton : « Verse
A la caisse le montant de ton
Nardoise, l’Ami client ! «
Son sourire luit dés que l’or brillant
Ô le bel or du client, sonne en son
Noir caisson. Or donc en voici un récit :

Terrible récit d’un soir où
Rocker en Retour d’Âge et ses
Invités à Coeur-Voler ( un assé-
Neur de blues en douce ) avoue
Invoquer dans sa cave
Tous les esprits des grands voyages
Et nous voilà jouant à saute-nuages !

Quelle histoire ! Enfermés on était
A mille pieds par dessus terre !
Dieu soit loué, on a de la bière
Et le CD, comme par miracle soudain marchait





Il y avait,
les dames d’abord

Angelot au sourire
Grave, l’oeil sombre
Noire de cils, ombre
Exquise, elle étire
Ses silences jusqu’au soir.

A califourchon, haute perchée
Nichée tout au bout du comptoir
Digne et jamais fâchée,
Rieuse à l’oeil noir.
Elle attend le retour, nuit et jour des
Avions d’Air France ; clin d’oeil fardé.

Attention, elle entre !
Ne regardez pas, n’a-
Nonnez pas ! Trop tard... Là
Elle vous a séduit du coeur au ventre !

Celle-ci, madame, celle-là !
La jeune fille que voilà,
Aventurière palpitante,
Unique, sûr, car à l’Amour
Des sourires coquins invente
Et puis zut, c’est pas tous les jours !

C’est elle ou bien sa soeur ?
Attention aux confusions !
Tiendras-tu compte désormais de sa rousseur ?
Honni sois tu se de ces deux minois mignons
Y t’arrive de confondre. Mets-y donc du coeur !


Cinéphile tiens-toi bien !
Originaire d’Indiana Jones Land
Rescapée des lointaines Andes
Imaginerais-tu combien
Notre amie aux si douces grâces
Naguère de périls - et j’en passe -
Evita-t-elle ? C’est pas du ciné, ça, cinéphile.



Crac ! Qui nous vient ?
Attention, attention au chien !
Terrible, l’oeil Viking, mais
Holà ! Colle toi au bar,
Y’a le clebs qui repart !

Maintenez haut les chapeaux
Ardente aimable mais ga-
Re ! C’est pas de la nouga-
Tine, elle marche le front haut
Idée claire, langue agile,
Ni mot, ni mimique n’y met, ni nianians
Evites-les car elle mange saignant...

( Y’en a deux )
Mais celle-ci n’est pas la même
Ah ça non, c’en est une autre
Radieuse tout de même,
Tranchante elle aussi, notre
Imminente romantique
Native d’un siècle autre
Evadée d’un rêve antique.

Nul n’aura assez d’allure
Au jour d’aujourd’hui
D’avec ses ciseaux revoir sa coiffure
Il s’en est chargé, lui,
A coups de bisous de friser sa bobine.

Sérieusement, non mais sérieux
T’as vu ses yeux ?
Epinglé tu l’es à l’aiguille lumière et
Percé de part et part
Hébété encore de ce transport
A tant d’étoiles qui or-
Nent tels qu’autant de diamants le rempart
Illusoire, car en vérité
Elle sait déjà qui tu es.

Et... Et... Et...
Voici venue à la fin du coin des dames
A cause, ne m’en veux pas, de
L’ordre alphabétique, souris croqueuse d’âmes
Et de coeurs, en outre de raison, de
Raison de poète ; c’est que t’as des lettres
Impossibles, quoiqu’on ai vu pire, à mettre
Ecrites. Mais faut-il prendre son pied ou celui des lettres ?





Ces messieurs...


Alto, il connaît par coeur
L’histoire du blues, ce colporteur
Buda, badu-badu-bop
Et roule le feeling
Radine son ton d’Elling-
Ton et tape son sax au top.


Ben voyez ça ! Un soir,
On vient comme chacun l’air de rien boire et
Boum ! On s’en va coeur lié à celle du soir.
C’est fermé ! On sert plus,
Laissez-moi tranquille !
Attendez, pas vous, ma fille,
Une Adel, pour vous, ou une Carolus
Décidez, c’est offert, profitez
Et aprés, vous viendrez bien dîner !



Fourvoyeur de zique en vrac
Royco minute-soup du rock en stock
Assis-là auprès d’un bock...
Nous on le connaît,
C’est qu’il passe à la télé
Krak il est du tube à bêler !



Grâce, ne dites pas
Une fois encore :
Identique il est, pâ-
Les gaffeurs, fort
L’équivalent en visage de son frère
Au-dessous décrit. Et
Une fois déjà ce coup-là on l’a fait
Muse, vous en souvenez, son portrait
Egale en visage à sa soeur, de famille un air...



Long garçon perce-nuages,
Assure assez c’est vrai
Unique bassiste, frè-
Re, des quatre cordes un mage
Et ça l’empêcherait, d’aprés-vous
Nieurs d’évidences, d’é-
Tancher un gorgeon, avec nous ?



Patron, un demi...
Assez doucement c’est dit
Suffisamment pour être entendu
Car notre homme, posé,
Attend tranquille fin de journée
Lorgnant les ombres du soir reviendu...

S’élance un col de mousse au sommet des Guiness
Tranché d’un geste sec
Etudié de père en fils, des mecs
Pour virer l’amertume des bières qui laissent
Hautes en caractères, leurs joies
Evidées d’impurs tracas et que meure le froid,
Noire au corps et blanc chapeau, hors des guerres de foi.
Simples mortels qui au sort de Sis-
Yphe êtes liés, vous ignorez
Le sort du plombeur de batteuses, qui assis,
Vissé au tabouret
Assure à démesure le ton des mesures
Insuffle au coeur du chant son
Niveau de pulsions pures...



Tiens, on l’oubliait, lui !
Il n’y avait pourtant
Pas grande chance, vu qu’en
Une année, chaque nuit
Nous l’avons ouï
Kéna et flutiaux et puis flûte,
Oulahlah, du son d’Andes brut !

Taureau ranges-toi car Vénus
Ravage maison treize
Et bouleverse du soleil les braises !
Venus, la voici qui vient, gus,
Orion t’appelle mais Aphrodite
Ramène ta foi astrale à ta...

Vivants, voici l’ivresse
Inventive des rendez-vous
Nouveaux ! A l’adresse de votre gouverne
Chers amis mes choux
Elevez vos verres à
Notre Amidica...
T’es vraiment pas drôle, poète, bois !



Les gosses...

Allez, c’est l’heure,
Lutin, d’aller à l’école !
Et en vitesse, encore l’e-
Xcés de retard te vaudra une colle
Au mieux cent lignes et boudeur,
N’aura plus qu’à copier sans l’ai-
De de personne et boudera
Râlera, de Nintendo sera
Exempté et coetera...

Rapplique aprés les cours,
Ouvre la porte du rade et
Mesdames, aux sourires enjolivés
Admirent blondinet d’amour,
Illustre polisson
Nargueur de conventions !

T’en voudrais, j’en suis sûr, un tout pareil
Oh, au moins si plein d’éveil,
Mignon, malin, merveille,
Marrant tout plein... D’accord, d’ac !
Y’en a c’est vrai, qui craquent !



Et les animaux...

Harf, harf, slurpe et couine
Au sommet de l’escalier le
Dogue dont gaga elle
Devient, dingo, jusqu’à la ruine,
Oh, quelle folie pour ce joli
Koala karaté la marche au saut du lit...

Jappe, jappe et slarpe plein la bobine
Oh le toutou, gentil toutou taquin !
Youki toqué lape la mimine !

Faut pas se vexer, hein, les gars, c’était pour
Rire, faites pas cette tête, ohlahlah,
Allez, un rien l’amuse, c’est comme ça,
Ne pensez plus à ce vilain tour
Chassez-le bien vite de vos mémoires
Kisses à vous, de votre poète de comptoir.



Epilogue

Matin venu, la ligne
Aubrune des montagnes, leurs
Cimes rougeoyantes des lueurs
Hallucinantes d’un levant digne,
Usines d’air pur, nous apparaissent...

Par quel incroyable événement
Invisible, la force des vents
Chassa notre îlot des brumes épaisses
Habituelles à nos villes ! Ciao, au revoir
Urbaines vilaines, bien le bonsoir à vos dépotoirs.
 

©2003 jpr kraffe

 

 


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